La Banque Mondiale finance la lutte contre le Conflit Homme-Eléphant

C’est par la perspective d’un financement de la gestion de la faune que la Responsable du Développement Durable de la Banque Mondiale a ouvert l’entretien que lui a accordé le Ministre de la Protection des ressources naturelles. La Banque Mondiale examine la faisabilité d’un nouveau projet dans la gestion du Conflit Homme-faune plus particulièrement Homme-Eléphant. Un financement qui proviendra du Fonds pour l’Environnement Mondial (GEF) sous forme de don pour un montant de 5 millions de dollars US.                                                                              

Madame Flore MISTOUL a expliqué l’enjeu pour le Ministère de mobiliser ces ressources pour lutter contre les dévastations des plantations par les pachydermes.

Elle a rappelé qu’une consultation national avait tenu ses travaux en juillet 2015 pour rechercher les solutions aux problèmes causés par les éléphants dans les forets. Ce forum qui avait réuni les populations, les Ongs, les élus locaux avait adopté la stratégie nationale de lutte contre le conflit Homme-Faune qu’il a évalué à 5 milliards de francs par an, les besoins de financement pour atténuer progressivement le phénomène. Parmi les autres recommandations de la consultation, il y avait l’étude de l’indemnisation des victimes de plantations détruites ; l’inventaire des peuplements des éléphants dont le dernier recensement remonte il y a plus de 20 ans.

 

                   La  représentante de la Banque Mondiale Salimata DIALLO FOLLEA       

Par ailleurs, le chef département ressources de la banque mondiale a confirmé la requête du gouvernement gabonais de financer la transformation du bois de sorte de la pousser au 3ème niveau. A cet effet, une mission spéciale de la Banque Mondiale en provenance de Washington. Elle va finaliser la note conceptuelle de ce projet et la valider à la suite d’une revue interne de la Banque.

Le GEF réunit 182 pays en partenariat avec des institutions financières internationales dont la Banque Mondiale. Il finance les projets qui profitent à l’environnement à l’échelle  planètaire. Des projets aux grands enjeux écologiques à l’échelle nationale et qui favorisent l’adaptation à des moyens d’existence viables. C’est le cas du projet des zones humides critiques du Gabon que le GEF finance à travers la Banque Mondiale depuis 2014, en dépit des retards d’ordre institutionnel. Si la pêche dans la bas-Ogooué n’est pas réglementé et la ressource halieutiques protégées, la riche biodiversité dans cette zone humide va s’appauvrir considérablement.

 

Les financements de la Banque Mondiale sont des ressources financières additionnelles importantes en marge des fonds publics attendus, pour financer à la hauteur des besoins la protection des ressources naturelles. L’ensemble du financement du GEF pour le Gabon s’élève à 10 millions de dollars. Ils viennent s’ajouter à ceux consentis par l’Agence Française de Développement(AFD) dans le cadre de l’Accord de Conversion de la Dette (ACD)